Almita – une rencontre de matières

Dans trois articles, je vous présente l’histoire de mon modèle Almita. Le premier article parlait du point de départ du modèle. Hier, je vous ai parlé de la conception du motif. Aujourd’hui je partage avec vous ma rencontre avec les matières utilisées dans Almita.

J’ai d’abord échantillonné mon motif avec un peu n’importe quel fil. Quand il a pris sa forme définitive, je venais de recevoir les premières pelotes de laine et lin. L’apparence rustique de ce fil (qui est en réalité très doux) m’intriguais, et je l’ai testé dans mon motif.

C’est un fil nettement plus épais que ceux que j’ai l’habitude d’utiliser pour le crochet. Je n’étais pas certaine que cela me plairait – mais finalement, j’ai beaucoup aimé voir se dessiner les mailles à une échelle nettement plus grande que d’habitude.

J’ai tellement aimé que j’ai fini par me demander si je ne pouvais pas aller plus loin dans ce côté gonflant et mœlleux – et j’ai trouvé la solution en associant un fil de mohair et soie au fil de laine et lin.

Du coup, j’avais entre les mains une bi-matière à la fois d’apparence rustique (grâce au lin) et très mœlleux (grâce au mohair), une matière où les textures et les couleurs se répondaient et se complétaient.

La tentation était trop grande – il fallait faire un modèle avec.

Et ainsi est née Almita, une étole-écharpe colorée et mœlleuse, avec des glands à tapisserie en finition qui laisse apparaître les fils en juxtaposition, tandis qu’il se superposent et se mélangent dans les motifs.

Deux matières aux textures différentes n’étaient pas assez – j’y ai ajouté un jeu sur les couleurs, avec un bon contraste et une belle subtilité grâce aux deux fils travaillés ensemble.

Je vous invite donc à découvrir Almita, le résultat de ce parcours !

Je vous propose 4 kits différents pour Almita – et pour l’achat du kit, la fiche vous est offerte.

Almita – construire des motifs en partant de zéro

Dans trois articles, je vous présente l’histoire de mon modèle Almita. Hier, le premier article parlait du point de départ du modèle. Aujourd’hui je vous explique comment je m’y suis prise pour construire un motif en partant de zéro (presque).

Je voulais donc construire un motif en partant de zéro. Mais en réalité, ce n’est pas du tout ce que j’ai fait.

Certes, je n’ai pas utilisé un motif existant – mais on ne part jamais de rien. On ne se défait pas de l’histoire du crochet, et c’est tant mieux.

J’avais ma petite coquille, et une vague idée d’un motif à créer. J’avais aussi mon logiciel de dessin, mais j’aurais aussi bien pu utiliser un crayon et du papier. C’est un peu plus long, mais absolument faisable.

Au départ, je voulais faire un octogone, et j’ai donc dessiné une base de ce type :

J’ai dessiné, crocheté, démonté, re-dessiné, re-crocheté, re-démonté …

Après de nombreux essais, je me suis rabattue sur un hexagone, et j’ai dessiné une autre base :

Cela allait tout de suite mieux. L’hexagone, et tous les multiples de 6, semblent avoir une relation privilégiée avec la technique du crochet. Il y a certainement quelqu’un avec une connaissance approfondie des mathématiques qui peut expliquer cela, mais ce n’est pas mon cas.

Par contre, sans fondement mathématiques, dans la pratique je comprends assez vite ce qui peut bien fonctionner – et dans ce cas, c’était un hexagone.

Autour de ma petite coquille j’ai testé différentes façons de démarrer et de continuer mon motif. J’ai bien sûr regardé des modèles existants, en cherchant comment je pouvais adapter des solutions trouvées par d’autres avant moi.

Car en effet, ce n’est pas la peine de réinventer ni la roue, ni les bases d’un motif au crochet. L’histoire est là pour que nous apprenons d’elle, et les livres de crochet aussi. J’ai regardé, comparé, testé, expérimenté, toujours en démontant et en refaisant, pour obtenir un motif qui servirait d’écrin à ma petite coquille.

J’avais d’autre critères : un motif avec un peu de tenue, ajouré mais pas trop, quelque chose de facile à assembler, et une base sur laquelle je pourrais jouer avec des couleurs de différentes manières.

Je ne pensais pas du tout faire un modèle avec ce motif. J’avais autre chose en tête (et cette « autre chose » verra aussi le jour). Mais ensuite, je suis tombée en amour avec une matière – ou plutôt avec deux.

Cette rencontre de matières est ce qui a finalement abouti au modèle Almita. Je vous en dis plus demain.

Almita – une envie de faire des motifs

Dans trois articles, je vous présente l’histoire de mon modèle Almita. Aujourd’hui, article 1 – le point de départ !

L’histoire d’Almita a commencé avec une envie de travailler les motifs.

Les motifs – que ce soit des carrés, des hexagones ou des ronds – est une technique très fortement associé au crochet. Souvent, notre premier essai au crochet prend la forme d’un carré type « granny ».

Travailler les motifs vient très facilement, presque instinctivement au crochet. On tourne en rond, en créant des formes qu’on peut accrocher ensemble au fur et à mesure, ou assembler après les avoir terminé.

Malgré tout, j’avais très peu travaillé les motifs au crochet. Et cela me faisait vraiment envie.

J’ai bien sûr de très nombreux livres contenant des motifs de toutes sortes dans ma bibliothèque de crochet. Mais utiliser un motif existant ne me disait rien. J’avais envie de me lancer un petit défi, et construire mon propre motif.

Il me fallait un point de départ, quelque chose autour de quoi bâtir ce motif. Je l’ai trouvé dans un point utilisé dans le châle Sur la plage, le projet mystère de l’été 2022. Une petite coquille qui m’avait bien plu, avec son picot au centre qui lui donnait un caractère et une forme un peu particuliers, presque comme une petite couronne de roi (ou de reine).

J’ai donc décidé de construire un motif autour de cette coquille.

Comment je m’y suis prise ? Je vous donne la réponse demain.