4 astuces pour crocheter sans douleur

(Si vous préférez la vidéo à la lecture, voir le lien en bas de l’article !)

Oh, qu’est-ce qu’on aime crocheter ! Beaucoup, souvent, longtemps !

Mais parfois, notre enthousiasme est puni, et puni sévèrement. Nos doigts font mal, nos épaules sont crispées, la tendinite nous empêche de tenir le crochet.

Comment faire pour crocheter sans douleur ? Je ne suis ni médecin, ni kiné, mais je crochète beaucoup depuis des décennies – et j’ai 4 astuces à vous proposer.

Merci de noter qu’il s’agit ici de prévention. Si le mal est fait, consultez un médecin !

Gérer son temps

On rentre du travail, le dîner est terminé, on peut enfin se poser et crocheter pendant des heures jusqu’au coucher !

Peut-être pas …

Faire du crochet (comme faire du tricot), c’est répéter encore et encore les mêmes petits mouvements. En faisant cela pendant des heures, on peut finir par se faire vraiment mal !

Mon astuce : le fractionnement. Je vous propose de faire régulièrement des pauses.

Pour ne pas oublier de m’arrêter au milieu d’un travail passionnant, j’utilise un minuteur. Quand la sonnerie retentit, je pose mon crochet, et je vais faire autre chose pendant un moment.

La durée du temps de crochet et du temps de pause sont bien sûr à adapter en fonction des besoins de chacun.

Personnellement, j’essaie de ne pas dépasser 45 minutes de crochet en continu, avec une pause d’au moins un quart d’heure. Cela me permet de recommencer sans me faire mal.

C’est certes un peu frustrant de devoir s’arrêter, mais je me console en me disant qu’à la fin, cela me permet de crocheter plus. Fractionner mon temps de crochet me permet de ne plus devoir m’arrêter pendant des jours et de semaines à cause d’une tendinite

Gérer son corps

(Je sais, elle tricote … Mais c’est (presque) pareil !)

Comment êtes-vous assis en faisant du crochet ? Avachi dans un fauteuil ? Avec les épaules remontées et le travail sous votre nez ?

Observez votre posture, et modifiez ce qu’il faut. Peut-être le fauteuil un peu plus ferme est mieux, ou peut-être votre dos sera mieux soutenu simplement avec un coussin calé contre le dossier.

Quand on est très concentré, il est facile de se crisper, monter les épaules sous les oreilles et approcher le travail des yeux. À la longue, cela crée beaucoup de tensions et douleurs musculaires. Essayez de penser à baisser vos épaules et détendre vos bras.

Je suis myope, et je fais très souvent l’erreur de tenir le travail tout près de mes yeux. En baissant volontairement mes mains, la plupart du temps je me rends compte que je vois parfaitement bien même si le projet en cours repose sur mes cuisses.

Si vous constatez des tensions dans vos mains, vos bras et vos épaules, n’hésitez pas à profiter de votre pause pour vous masser et faire des étirements. Il n’y a pas forcément besoin de faire des choses très spécifiques, mais si vous voulez approfondir, il y a plein de conseils à trouver sur Internet.

Gérer ses activités

Comme on l’a déjà vu, toujours faire exactement la même chose peut beaucoup fatiguer nos articulations et nos tendons. Alterner les activités manuelles est une bonne idée !

Avez-vous une autre passion ? Le tricot, la couture, la pâtisserie, le travail du bois ? Changer d’activité permet de soulager certaines parties du corps, tout en restant créatif.

Pensez aussi à varier vos projets de crochet. Crocheter avec un gros crochet est sympa et permet d’avancer vite – mais personnellement, je trouve cela beaucoup plus fatigant pour les mains. Si j’ai un projet en cours avec un crochet de 6 mm ou plus, j’essaie d’avoir en parallèle un autre avec un crochet de 3 mm ou 3,5 mm. Pour moi, utiliser un crochet de cette taille est plus confortable.

Gérer ses mains

Encore une fois l’auto-observation est notre ami !

Déjà, au niveau des outils – quel type de crochet utilisez-vous ? Un crochet fin en métal, ou un crochet avec un manche ergonomique ? Je trouve beaucoup moins fatiguant de crocheter avec ce dernier type de crochet.

Il en existe de plusieurs marques et des formes différentes. Jusqu’à présent, pour moi, les plus confortables sont les crochets Tulip – ce sont aussi les crochets que je vends dans ma boutique.

La matière du crochet lui-même peut aussi avoir son importance. Il y a des crochets en métal, en bois, en plastique … Vous allez peut-être trouver que la chaleur du bois ou la légèreté du plastique vous apporte un mieux par rapport aux crochets métalliques.

C’est assez simple de changer de crochet, mais votre position des mains compte aussi.

Par exemple, comment faites vous pour mettre de la tension sur le fil ? Vous tirez avec votre index, vous levez le petit doigt ou vous tissez le fil entre vous doigts ? Il y a plein de façons de faire. On a tendance à toujours faire pareil, mais il peut être très utile d’essayer de modifier sa méthode.

Changer la manière dont on gère le fil peut-être assez difficile, mais je pense que c’est encore plus compliqué de changer la façon dont on tient le crochet. Pourtant, c’est ce que j’ai fait.

Comme beaucoup de crocheteurs européens, j’avais appris à tenir mon crochet comme un stylo, et j’ai crocheté ainsi pendant de très nombreuses années. Un jour, j’ai dû me rendre à l’évidence : je ne pouvais plus crocheter plus de 15 minutes d’affilée sans provoquer des douleurs importantes dans mes mains. J’ai réalisé que si je ne changeais pas ma façon de tenir le crochet, je ne pouvais bientôt plus crocheter du tout.

Ce n’était pas simple de commencer à tenir mon crochet comme un couteau. C’est ce que font beaucoup de crocheteurs américains, ainsi que les gens qui font du crochet tunisien. Je me sentais très maladroite, comme si j’étais débutante, et ce n’était vraiment pas confortable pour une crocheteuse expérimentée comme moi-même.

J’ai persisté, et j’ai réussi à changer la façon dont je tiens le crochet. Au début, c’était lent, irrégulier et franchement pénible, mais cela valait le coup. Aujourd’hui, je peux crocheter sans douleur.

Et vous, avez-vous trouvé des astuces pour rendre votre pratique du crochet plus confortable ou plus ergonomique ? Dites nous dans les commentaires !

Cet article est basé sur un direct sur ma chaîne YouTube de septembre 2022, dont voici le lien :

https://youtube.com/live/xAdq3Rbssn4?feature=share

Bonne année 2023 !

Je vous souhaite une très belle année 2023, sous le signe de la curiosité, la créativité et la bienveillance vis-à-vis de nous-même et des autres !

J’ai hâte de vivre toutes les aventures de 2023 avec vous !

Le pari créatif

Ça commence par une idée. On ne sait pas trop d’où elle vient, et parfois, elle est très vague. Parfois, c’est une sorte de vision, mais d’autres fois, c’est un souvenir, une odeur, une émotion … Encore d’autres fois, tout un concept se présente dans le cerveau quand on se brosse les dents le matin, sorti de nulle part.

Toujours est-il que cette idée demande à être traduite et transformée à l’aide d’un fil.

Tricot ou crochet ? Quel point utiliser ? Et quelle matière ? Coton ou laine ? Quelle grosseur ? Et, question ultime, pour faire quoi ?

On tâtonne, on réfléchit, on fait des essais. Parfois, un très, très grand nombre d’essais.

Il arrive qu’aucune tentative n’aboutisse. L’idée n’est pas réalisable, en tout cas pas ici et maintenant.

Mais souvent, tout de même, un projet prend forme. Il peut être très proche de l’idée initiale, mais il peut aussi en être très éloigné – aucune autre personne ne pourrait en deviner son origine.

Et c’est la qu’il faut faire un pari créatif.

Petit projet ou grand, il s’agit de nombreuses heures consacrées à fabriquer cette chose issue de notre imagination, cette chose qui n’existe pas encore.

On ne peut pas savoir si ce sera réussi. On ne peut pas savoir si ce sera apprécié. Pour un projet d’envergure cela peut vouloir dire des semaines et des mois consacrés à un projet qui en finale sera décevant. Si c’est notre métier de créer, le risque est aussi financier.

Mais il faut parier malgré tout sur sa créativité et son savoir-faire, pour faire naître cet objet inexistant, lui donner sa forme et présenter le résultat aux autres.

C’est incertain, pas rassurant, l’occasion de se poser mille questions. Ce serait plus facile de ne pas le faire. Mais on le fait quand même.

On le fait, parce qu’on sait que ce pari peut réussir. Il n’y a pas de garantie, mais il y a des possibilités, et on est beaucoup trop curieux pour ne pas essayer et voir ce que ça donne.

Et quand on gagne le pari créatif, quand l’objet est abouti et réussi, quand on peut le partager avec les autres, la satisfaction est à la mesure de l’incertitude préalable – immense.


Si vous voulez faire votre propre pari créatif, dans un cadre bienveillant et rassurant, je propose de vous accompagner sous deux formes différentes :

Le Coaching Créatif de Crochet

ou

L’Accompagnement Créatif de Tricot.

Cliquez sur les liens pour en apprendre plus. Si cela vous intéresse, cliquez sur le bouton ci-dessous pour m’envoyer un mail et être averti de la prochaine date pour l’un ou l’autre des deux programmes.

Quand on peut se passer d’un échantillon

Je sais, je sais, il faut toujours faire un échantillon – je suis la première à le dire. Et je sais aussi que très souvent, on n’en a pas envie !

En réalité, il existe bien des situations où l’on peut s’en passer – et où je n’en fais pas non plus ! Il suffit juste de les connaître, ainsi que leurs limites.

Des projets en rond de faible diamètre

Vous voulez tricoter ou crocheter une chaussette, un gant ou même un col ou un bonnet ?

Sachez qu’un échantillon à plat ne vous dira jamais exactement ce que donnera le même point réalisé en rond.

Au tricot, des infimes différences entre vos mailles endroit et vos mailles envers auront des conséquences importantes sur votre travail à plat et en rond respectivement.

Au crochet, le rendu du point ne sera pas du tout le même en crochetant à plat par rapport au travail en rond.

Et si vous devez réaliser un échantillon en rond, il faut le faire sur deux fois plus de mailles …
Faites donc de votre projet votre échantillon !

Il suffit d’essayer votre chaussette, votre mitaine ou votre bonnet quand vous aurez travaillé quelques centimètres. (Pour une construction classique, assurez-vous d’avoir terminé les côtes et fait encore un petit bout.)

Trop petit ou trop grand ? Vous saurez mieux en juger sur ce travail en taille réelle.

Une manche en guise d’échantillon

Pour les vêtements réalisés dans le sens « classique », du bas vers le haut, on commence en général avec le dos (pour un vêtement fait en pièces à plat) ou par le corps (pour un vêtement fait en rond).

Cela fait pas mal de mailles à faire avant de pouvoir comparer les mesures obtenues avec celles du modèle.

Commencez donc par la manche, sur un nombre de mailles nettement plus petit, mais tout de même significatif. Une fois que vous aurez vérifié les dimensions obtenues, vous pourrez tranquillement laisser votre bout de manche en attente pour vous lancer dans le corps.

Quand la taille n’a pas (beaucoup) d’importance

Très souvent, pour faire un châle, une écharpe ou un autre accessoire qui se porte de manière non ajustée, vous vous passez de l’échantillon.

Tant que vous êtes satisfait du résultat obtenu, vous pouvez bien sûr y aller même si vous travaillez de manière plus ferme ou plus souple que prévu dans les explications – à condition d’être un peu aventurier.

En effet, votre échantillon aura des conséquences sur la consommation de fil et sur la taille finale de votre accessoire.

Si toutes vos mailles sont un peu (ou beaucoup) plus petites que celles du modèle initiale, vous obtiendrez par exemple une écharpe plus étroite et plus courte.

Si toutes vos mailles sont un peu (ou beaucoup) plus grandes que celles du modèle, vous allez consommer plus de fil, et vous ne pourrez peut-être pas terminer votre ouvrage selon les explications données.

Si vous acceptez d’improviser la phase finale du modèle, ou de racheter du fil – aucun problème ! Il suffit juste de savoir que ce risque existe.

Sur ce, je vais aller tricoter quelques rangs de plus sur mon bonnet en cours. J’ai une tête plus grande que la moyenne, j’ai donc choisi un numéro d’aiguilles plus grand que celui indiqué dans les explications. Je suis à quelques centimètres au-dessus des côtes, et je viens d’essayer – le bonnet me va bien ! Je vais a priori consommer plus de fil que prévue, mais j’ai du rab – et si j’en manque quand même, je compléterai avec une autre couleur dans la même grosseur.

Parce que effectivement, c’est un projet pour lequel je n’ai fait aucun échantillon !

4 stratégies contre les erreurs au tricot et au crochet

Cela aurait dû être 2 rangs de jaune …

Une erreur, quelle horreur !

Votre coeur bat la chamade, une main glacée semble comprimer votre poitrine, vous avez la boule au ventre … Vous venez de découvrir une erreur dans votre ouvrage au tricot ou au crochet !

Une erreur peut venir de tant de choses. On est fatigué, on est distrait, on a mal lu ou mal compris …

Parfois, c’est juste une erreur à corriger, sans conséquence. On revient quelques mailles ou quelques rangs en arrière, on défait son erreur et on refait correctement, et c’est la fin de l’histoire.

Mais souvent, cette erreur nous apprend quelque chose (au-delà du fait qu’on s’est trompé) :

Est-ce le moment de poser mon ouvrage et aller me coucher ? Est-ce qu’il faut tout simplement que je me concentre un peu plus sur la grille ? Est-ce que j’ai besoin de chercher plus d’informations sur comment faire ce point, en demandant à quelqu’un que je connais, ou en cherchant en ligne ?

Dans tous les cas, les erreurs, on préfère ne pas en faire – mais tout le monde en fait, tout le temps … (oui, moi aussi, tout le temps !).

Je vous propose quatre stratégies à adopter contre les erreurs :

1) Apprendre à « lire » son travail.

Pour moi, c’est l’une des compétences clé de toute personne qui tricote et crochète. Je vous en reparlerai bientôt plus dans le détail, mais pour le moment, disons simplement que je vous conseille de vous arrêter souvent pour admirer ce que vous venez de faire !

2) Se demander si c’est vraiment grave.

S’il y a une maille de travers quelque part, est-ce que cela se verra vraiment quand vous ou quelqu’un d’autre porte ce que vous avez fait ? Si oui, y-a-t-il un moyen de le cacher sans tout défaire ?

On est d’accord, si vous avez fait 20 diminutions de trop, il vaut probablement mieux corriger …

3) Apprendre à corriger les erreurs les plus courantes (là aussi, j’aurai bientôt des choses à vous dire – en attendant, Google et YouTube sont vos amis !)

4) Ne pas avoir peur de faire une erreur !

Déjà, si on est stressé à l’idée de faire une erreur, on augmente considérablement ses chances de se tromper.

Et le fait d’apprendre à découvrir vos propres erreurs et à les corriger vous fera progresser dans votre maîtrise du tricot et/ou du crochet. Je dirai même que la meilleure façon d’apprendre à faire quelque chose, c’est de se tromper et comprendre pourquoi. Vous retiendrez beaucoup mieux comment faire que si votre première tentative était parfaite.

Et, je me répète : ce n’est peut-être pas grave du tout. Une fois, c’est une erreur, deux fois, c’est un problème, trois fois, c’est un nouveau point ou modèle !

Bingo !

Voulez-vous jouer avec moi ?

Je vous propose un jeu de bingo sans prétention, adaptable à vos envies, coups de coeurs et changements d’avis !

Les interprétations personnelles sont les bienvenues – à vous de jouer tout au long de l’année !

Voici une version en pdf si vous voulez l’imprimer :

#bingotricotcrochet2022

#bingo2022annettepetavy

Que faire avec les restes ?

Au moins une fois par semaine, je regarde dans le bac à légumes dans mon frigo pour voir ce qui me reste – un poireau esseulé, quelques carottes un peu sèches, un quart de courge, un bout de céleri-rave.

Je les prends, je les coupe en morceaux à peu près égaux, je les mélange avec un peu d’huile d’olive, du sel et du poivre et je les fais cuire au four. La plupart du temps, j’équilibre mon mélange simplement à l’œil, pour faire un bon mix de formes et de couleurs. Mes restes un peu tristes deviennent un plat parfumé, coloré, très bon !

Cette semaine, en coupant mes légumes je me suis dit que je devrais vraiment faire la même chose avec mes restes de fil. Faire le point régulièrement, associer les pelotes seules ou partielles selon leur grosseur et leurs couleurs, et en faire quelque chose.

Mais quoi ? Une couverture, une paire de mitaines, autre chose ? Qu’est-ce que vous faites avec vos restes de fils ? Dites-le moi dans les commentaires !

Portes ouvertes le 27 novembre 2021 !

Je vous propose une journée de portes ouvertes le samedi 27 novembre 2021 de 10h à 18h !
Venez avec votre projet en cours, installez-vous pour boire un thé ou un café – ou venez simplement regarder mes pelotes et éventuellement vous laisser tenter.

Pour le confort et la sécurité de tous, je vous demande de venir avec votre passe sanitaire.